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la C.A.G commence par un rêve sur un idéal: celui pour les acteurs de vivre pleinement, unis autour de leur art qui est transmettre à travers le jeu par écran interposé,les émotions.Avant la cag,nous jeunes acteurs étions un reseau de solidarité pour les castings et la recherche des stratégies pour contourner un système fermé, égoiste, individualiste et enclins à sa propre perte qu'était et qu'est le cinéma au cameroun.l'espoir avait renaqui avec le film confidences de cyrile Masso et les saignantes de jean p. Bekolo dont nous nous abstenons de verser dans des jugements de valeurs mais ce qu'il faut retenir c'est la rupture d'avec l'anciennété des productions cinématographiques et ses pratiques au lendemain de la mort du FODIC.la réalité a tôt fait de nous rattraper:la rarété des plateaux, des contrats inexistants ou presque...revenus à la case de départ l'un de nous a eu une idée,alain Bomo Bomo,un novembre 2005.L'idée était de nous mettre ensembre dans un cadre juridique pour mieux défendre nos intérets et partant parler d'une seule voix; par ce que abusé on l'était vraiment , nous jeunes qui aspirons au métier d'acteur; Pour la seule motivation de nous faire un nom dans le milieu,on nous faisait signer des contrats d'esclave confisquant ainsi nos droits voisins aux droits d'auteurs.Si par exemple tu te risquait d'évoquer le contrat alors que le réalo-production feignait ne pas le prévoir tu était viré sur le champ,on nous montait les uns contre les autres dans la course pour un rôle; c'était la jungle où tous les travers étaient permis dans l'optique de s'élèver financièrement quitte à piétiner les autres. nous étions: patrice minko'o alias koppo,thierry Ntamack ,tatiana Matip,joèl Menanga,ferdinand Engo,kate Kamamen,patricia Bakalack,alain Bomo Bomo.Tout le monde a repondu présent au rendez-vous de lancement de la cag convoqué par alain Bomo Bomo sauf koppo pour des raisons de ses multiples spectacles mais nous avait assuré de son soutien au projet. Janvier 2006, il était question de mèttre sur pied les bases de la c-a-g: cameroon actors agency baptisé ainsi par l'initiateur. nous avions mis sur pied une stratégie de communication qui visait à attaquer de front nos problèmes sus-cités, quitte à avoir plus de sympatisants qui vivaient la même galère mais les abus de pouvoir,le travail souffrance pour être une star, le manque de statut de l'acteur, l'individualisme déserraient nos rangs et nous rendaient toujours des proies aux mains des réalo-producteurs. C'est ainsi que cette démarche de dénonciation dans les médias nous a coûté très chers: on nous chassait des casting par le seul fait d'appartenir à la cag, pour jouer dans un film il fallait renier la cag, on nous insultait mêmes les acteurs eux-mêmes parce qu'on n'avait oser dire tout haut le malheur des acteurs qui rongeait leur chaire et leur âme. C'est dans ce climat de reni,de trahison ,de suspicion,de délation et de conflit que certains de nos camarades de combat nous ont laché de peur de couler avec nous car la carriére d'acteur est d'abord individuel mais quand il est juridiquement protégé. Un seul homme a vu en nous l'avenir, l'espoir du cinéma que nous portions: celui de nous unir en groupe d'interets, cadrillés par des règles que nous aurons établies et qui régiront le cinéma au cameroun dans le but de mieux échanger nos services parce que une chose est sûre, ce n'est pas l'Etat qui viendra mèttre les jalons de l'organisation du cinéma au cameroun; tant il est vrai que le cinéma est un contre-pouvoir capable de destabiliser un système politique, alors l'Etat attend de nous d'être responsable et de prendre notre destin en main. Cyrile Masso est cet homme,il nous a toujours soutenu, conseillé et a améné ses pairs à comprendre le bien-fondé de notre action et par là à nous faire accepter et respecter pour nos idées et non de mépriser la petitesse de nos âges et années dans le milieux "nous ne te dirons jamais assez merci el bosso car c'est grace à ton concours que nous sommes là et l'histoire doit le retenir". C'est ainsi qu'en août 2006 nous obtenions notre recipissé de déclaration d'association c-a-g.Nous sommes alors la toute première association d'acteur au cameroun à être reconnue pour la pertinence de ses idées et actions et non à l'occasion de la recherche des financements. Nous avons le mérite d'avoir conscientisé le milieu à la necessité de nous mettre ensemble par secteur d'activités et partant solliciter les co-productions entre secteurs d'activités pour palier à la crise de production qui traverse notre 7e art. "seul nous tombons,ensemble nous résistons". C'est dans ce cadre que l'apic (association des producteurs indépendants du cameroun) est née ainsi que l'atca (association des techniciens du cameroun et bien d'autres...
EN avril 2007 nous avons lancé une conférence de presse sous le thème "les droits de l'interprétation du cinéma camerounais:enjeux et défis" nous n'avons pas eu les résultats escomptés mais plutôt encore le sentiment d'être toujours mal compris ou pas compris du tout; on nous reprochait de n'avoir encore rien fait pour le cinéma camerounais pour en parler; n'est-ce pas là les sobressauts des comportements refractaires à l'évidence de toute chose au changement? toujours est-il qu'il ne faut jamais donner une raison aux gens de vous faire du tort pour utiliser les termes de alain Bomo Bomo. Nous avions lancé une vaste campagne de casting pour resserrer nos rangs et faire taire nos différents entre nous acteurs afin de mieux entrevoir l'avenir ensemble. Nous avions lancé nos projets de courts métrages tels "gigolo et trop" réalisé par agnès yougang et coproduit "mariage à haut risque" de théo Ngwe 2...
Année 2008,elle a été florissante pour nous, par des sollicitations dans les films,au festival écrans noirs(2008 et 2009) ayant notre propre stand, nous nous occupions des hôtes du festival en organisant des rencontres et échanges avec les natifs (acteurs ou passionnés). Puis la querelle d'acteur et qui ne l'est pas?a éclaté ,on nous taxait de n'être pas des "acteurs" par ce que n'ayant aucune formation dans ce sens, par conséquent ne pouvant parler au nom des acteurs. Fort heureusement le CFPA/ CRTV centre de formation proféssionnel de l'audiovisuel lance de la cameroon radio and television, un stage de formation en métier d'acteur sous la direction du celèbre daniel Ndo; l'opportunité nous était enfin offerte,de nous faire former à une modique somme, pour faire taire les mauvaises langues; C'est ainsi qu'en deux éditions 2008et 2009 daniel Ndo, contre tout attente nous inculque l'art dramatique et aussi une nouvelle mentalité qui fait de nous non seulement des exemples mais en plus des missionnaires de l'interprétation en cinéma, celle-là qui reussit encore à émouvoir et à faire rêver un public exigent qui ne croyait plus en l'acteur camerounais, à force de voir des charlatants se mouvoir devant la caméra et débitant leurs textes comme des perroquets coupés de toute émotivité et le comble,qui ne cherchent plus à apprendre parce que se prennant pour des stars "nous te disons merci prof,pour les connaissances techniques acquises et la modestie que vous n'arrêté de nous inculquer;la mission à la provocation du changement est ardue mais pas impossible". Aujourd'hui nous avons pris en otage non seulement les médias mais aussi des projet filmiques près de 80% des plateaux au cameroun ne se font sans aumoins un acteurs de la cag. Novembre 2009 la cag est inarrêtable grâce à son imposition sur le terrain et grâce au souverain créateur,par qui tout a été,et sera toujours possible. Voilà jusqu'ici l'histoire de la cag qui se fait,se défait et se refait dans le temps et l'espace. Cet historique n'est pas là pour nous éléver ou pour nous s'en orgueillir mais plutôt pour servir d'exemple de courage et d'abnégation aux générations futures dans leurs actions pour servir une cause juste et à l'interêt de tous car " la grandeur d'un homme se justifie par ce qu'il aura fait pour les autres et non ce qu'il aura fait pour servir sa propre cause et celle-ci mourra forcément avec lui " pour parler comme alain Bomo Bomo.
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